La Révolution en clair-obscur. Ombres et silences de l’histoire dans L’Abbé de l’Épée (1799) et Les Templiers (1805)
Résumé
Le théâtre de la Révolution réfléchit la Révolution. Si une première strate, évidente, la donne à voir et à entendre sur les planches, celle-ci se surimpose également aux ombres et aux silences de pièces apparemment déliées de l'actualité. Ce sont ces modalités d'histoire en creux ou en sourdine que cet article tâche de mettre en lumière, à travers deux succès de genres distincts qui se rejoignent dans un rapport symbolique au(x) Père(s) mort(s) : la « comédie historique » L'Abbé de l'Épée de Bouilly (1799) – pièce mélodramatique qui présente un personnage sourd-muet au théâtre –, et Les Templiers, tragédie de Raynouard (1805), dont l’hypotypose du bûcher stupéfia le public, sidération esthétique envisagée comme une manifestation du trauma de la Révolution.
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