Négation et poésie du deuil : les morts (ne) sont plus que des mots
Résumé
La poésie du deuil de la fin du xxe siècle (Deguy, Roubaud et Sacré) présente des énoncés négatifs singuliers associant glissements énonciatifs (maintien de l’adresse) et paradoxes référentiels (être inexistant). L’étude du mot rien, très polyvalent sur les plans syntaxique et sémantico-référentiel, confirme le statut particulier donné à l’être disparu, celui d’un absent-présent dans une parole consciente des excès de la subjectivité et de la naïveté d’une consolation poétique.