Emploi, formation, compétences : vers de nouvelles dynamiques de régulation de la relation salariale ?
Résumé
À l’heure où les niveaux du chômage ne cessent de monter, la généralisation des risques de déstabilisation de l’emploi met en avant, dans la plupart des pays industrialisés, la question de la sécurisation des parcours professionnels des travailleurs au-delà de l’emploi qu’ils occupent. Dans ce contexte, le développement de la formation et de la certification des compétences est considéré comme un levier pour la mobilité des travailleurs et pour leur maintien dans des emplois évolutifs. Si le rapport salarial fordiste permettait de garantir une relative sécurité de destin en échange d’une participation à l’emploi, la vulnérabilité croissante des entreprises dans un contexte de mondialisation de la compétition économique met en cause les équilibres institutionnels bâtis dans ce cadre. Alors que se développent les politiques managériales encourageant la flexibilité du travail et de l’emploi, les politiques publiques à différentes échelles, qu’elles soient européennes, nationales ou territoriales, tendent à encourager l’émergence de dispositifs marqués par la « flexicurité ». Que recouvre ce terme ? Quels sont les débats qu’il suscite ? À quels types de compromis conduisent les solutions envisagées pour concilier flexibilité et sécurité ? Observant conjointement emploi, formation et compétences, l’ouvrage propose un tour d’horizon des transformations et innovations proposées et expérimentées par les acteurs publics, économiques et sociaux pour encadrer les parcours de mobilité des travailleurs et la certification de leurs compétences acquises. Il montre ainsi combien ces nouveaux dispositifs affectent les dynamiques contemporaines de régulation de la relation salariale.