« Modernité/Colonialité : quelles langues pour quelles épistémologies dans un contexte de mondialisation du savoir ? »
Résumé
En partant des analyses de Walter Mignolo sur le potentiel émancipateur des langues vis à vis de la colonialité du savoir, nous nous proposons de saisir le langage dans notre mondialisation actuelle comme un véritable champ de bataille politique. Confrontées au mondial comme lieu d’énonciation, comme objet d’étude et comme processus touchant à la construction du savoir académique les enjeux politiques de la langue appellent à une conceptualisation de l’émancipation par le langage proche de ce que Enrique Dussel nomme la transmodernité. Penser l’émancipation par la langue dans un contexte de mondialisation nécessite un dépassement des conceptions localistes et représentatives de son pouvoir pour prendre en considération son pouvoir créatif. Ce dernier étant susceptible de mieux répondre à l’immanence des formes de pouvoir de notre présent mondialisé.