L'hébergement citoyen des exilé·es, une zone grise, informalité et territoires solidaires, le cas de la vallée de la Drôme et de la métropole lyonnaise - Triangle : action, discours, pensée politique et économique Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Espace Populations Sociétés Année : 2021

The civic accommodation of exile, a grey area, informality and connected territory, case of the Drôme’s valley and the metropolis of Lyon

L'hébergement citoyen des exilé·es, une zone grise, informalité et territoires solidaires, le cas de la vallée de la Drôme et de la métropole lyonnaise

Résumé

The mobilisation for asylum seeker’s accommodation has developed strongly in recent years, in the form of shared flats, housing lending, or squats. In the context of a very restrictive asylum policy on the part of the State, these informal accommodation practices are generally situated on the bangs of the “DNA” (National Reception System) designed to accommodate asylum seekers during their asylum application. The notion of "grey zone" (Yftachel) is a useful way to understand the ambiguity of these practices: informal, they are nonetheless shaped by the administrative procedures – even though they don’t want to. This article shows what is at stake in this "grey zone" of citizen accommodation, in Drôme valley and Lyon metropolis : on the one hand, it discusses how the National Reception System contributes to the creation of dissuasive spaces for the asylum seeker’s ; on the other hand, it analyses how so-called "citizen" accommodation is based on informal practices, but in interaction with the frameworks emanating from migration policies. Finally, the article shows how these practices of solidarity accommodation are also creative, in that they contribute to questioning in depth collective practices and representations, which go beyond the strict framework of the modalities of this accommodation.
"L’hébergement solidaire de personnes exilé·es s’est fortement développé ces dernières années, sous forme d’accueil chez l’habitant, de logements mis à disposition, ou de squats. Dans le contexte d’une politique d’accueil très restrictive de la part de l’État, ces pratiques d’hébergement informel se situent généralement en marge du Dispositif national d’Accueil destiné à héberger les exilé·es au cours de leur demande d’asile. La notion de « zone grise » (Yftachel) permet utilement de saisir l’ambiguïté qui saisit ces pratiques : informelles, elles sont néanmoins façonnées en creux, contre leur gré, par les procédures administratives. Cet article montre les enjeux de cette « zone grise » de l’hébergement citoyen, dans la vallée de la Drôme et la métropole lyonnaise : d’une part, il aborde comment le Dispositif national d’Accueil contribue à créer des territoires dissuasifs pour l’accueil des exilé·es ; il analyse ensuite comment l’hébergement dit « citoyen » repose sur des pratiques informelles, mais en interaction avec les cadres émanant des politiques migratoires. Enfin, l’article montre comment ces pratiques d’hébergement solidaire sont aussi créatrices, en ce qu’elles contribuent à questionner en profondeur des pratiques et représentations collectives, qui dépassent le strict cadre des modalités de cet hébergement."
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halshs-03446600 , version 1 (04-07-2024)

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Citer

Elise Roche. L'hébergement citoyen des exilé·es, une zone grise, informalité et territoires solidaires, le cas de la vallée de la Drôme et de la métropole lyonnaise. Espace Populations Sociétés, 2021, 2021 (2-3), ⟨10.4000/eps.11849⟩. ⟨halshs-03446600⟩
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