From Body Aches to the Corporality of Words: Study of Effects of a Dance Group for Painful Patients
Des maux du corps à la corporalité des mots : étude des effets d’un groupe danse pour patients douloureux
Résumé
From an experience in a psychiatric pain consulting, and more specifically from a biodynamic dance mediation device, this research, developed in support on psychoanalytical and psychodynamic conceptualizations, tries to demonstrate psychosomatic processes effectives in this group of chronic painful subjects. Aims: The therapeutic aim of this psycho-corporal group of expression and biodynamic movement is to try to put back to work the links to the other, to oneself as well as to the body of subjects strongly constrained not to say fixed in chronic pain (or in the process of being). Material and Methods: The mediation is organized in a closed group, half a day, once a fortnight, during eleven sessions, each around a theme. The half-day is organized around three times: a time of reception, a time of activity and a time of recovery. The patients selected for this group do not necessarily have the same pathology but in a general way an alteration of their sensorimotority, as well as an underlying anxio-depressive syndrome. It is led by two biodynamic dance professionals, a nurse, a clinical psychologist and a trainee psychologist. For the evaluation, we used the HADS scale, a pain assessment questionnaire, individual and group observation on both sensorimotor, psychological and intersubjective levels as well as research interviews at month-two of the end of the group. Results: On the one hand in a double dimension, intrasubjective and intersubjective, the subject seems to find a possibility through the dance mediation and the associated framework, a reappropriation by the body of its non-subjectivated experiences. Sensorimotor is also more fluid, in a process of (re) connection of the subject of his psychosoma. On the other hand, we note a significant decrease in the item Depression of the HADS scale. Conclusion: This psycho-corporal mediation has multiple effects in chronic pain patients, frequently encysted in the painful problematic. The discovery of dynamic bio dance as a supervised mediation in a day hospital, followed by a speaking time, allows a significant decrease in depression. Beyond the interest of the soma-psyche articulation this mediation initiates a potential of social rehabilitation.
À partir d’une expérience en consultation douleur en psychiatrie, et plus particulièrement d’un dispositif à médiation de danse biodynamique, cette recherche, élaborée en appui sur des théorisations psychanalytiques et psychodynamiques, tente de démontrer des processus psychosomatiques à l’œuvre dans ce groupe de sujets douloureux chroniques. Objectif : L’objectif thérapeutique de ce groupe à médiation psycho-corporelle d’expression et de mouvement biodynamique est de tenter de remettre au travail les liens à l’autre, à soi ainsi qu’au corps de sujets fortement contraints pour ne pas dire fixés dans une douleur chronique (ou en voie de l’être). Matériel et méthodes : La médiation est organisée en groupe fermé, une demi-journée, une fois par quinzaine, pendant onze séances, chacune autour d’un thème. La demi-journée s’organise autour de trois temps : un temps d’accueil, un temps d’activité et un temps de reprise. Les patients choisis pour ce groupe ne présentent pas nécessairement la même pathologie, mais de manière globale une altération de leur sensori-motricité, ainsi qu’un syndrome anxio-dépressif sous-jacent. Il est animé par deux professionnelles de la danse biodynamique, une infirmière, une psychologue clinicienne et une psychologue stagiaire. Pour l’évaluation, nous avons utilisé l’échelle HADS, un questionnaire d’évaluation de la douleur, l’observation individuelle et groupale sur les plans à la fois sensori-moteurs, psychologiques et intersubjectifs ainsi que des entretiens de recherche à deux mois de la fin du groupe. Résultats : D’une part dans une double dimension, intrasubjective et intersubjective, le sujet semble trouver une possibilité au travers de la médiation danse et du cadre associé, d’une réappropriation par le corps de ses vécus non subjectivés. La sensori-motricité est également plus fluide, dans un processus de (re)liaison du sujet de son psychosoma. D’autre part, nous constatons une baisse significative de l’item Dépression de l’échelle HADS. Conclusion : Cette médiation psycho-corporelle présente donc des effets multiples chez des patients douloureux chroniques souvent enkystés dans la problématique douloureuse. La découverte de la danse bio dynamique comme médiation encadrée dans un hôpital de jour, suivie d’un temps de parole, permet une diminution significative de la dépression. Au delà de l’intérêt de l’articulation soma-psyché cette médiation amorce une potentialité de réhabilitation sociale.
