Thèse soutenue en 2020. L’action publique française inclut, depuis 2007, la question de la biodiversité dans une politique d’aménagement à travers la stratégie Trame Verte et Bleue qui met l’accent sur le déplacement des espèces et propose une approche intégrative de la conservation de la biodiversité. Cette politique concerne l’ensemble du territoire et intègre donc les espaces agricoles, y compris ceux où l’agriculture qualifiée d’intensive est souvent jugée contraire aux objectifs de préservation de la biodiversité. Comment, dès lors, les différents acteurs concernés peuvent-ils proposer une gestion durable de ces espaces agricoles en faveur des fonctionnalités écologiques du paysage ? Pour répondre à cette problématique, j’ai cherché, dans ce travail de thèse, relevant de la géographie de la conservation, à saisir la complexité des relations entre dimensions sociales et écolo- giques. Mobilisant un cadre d’analyse de la durabilité des systèmes socio-écologiques, j’ai développé tout au long du doctorat un Itinéraire méthodologique se nourrissant à la fois du regard théorique et de sa confrontation aux réalités du terrain. L’Itinéraire méthodologique s’articule autour de quatre échelles allant du national à l’exploitation agricole en passant par la région et le territoire. Afin de s’adapter à ces échelles, j’ai utilisé pour chacune d’entre elles, des méthodes, outils et données différents, tout en gardant pour objectif de les faire dialoguer. L’Itinéraire a également évolué dans le temps et s’est enrichi théoriquement et méthodologiquement au fur et à mesure, selon les données de terrain. C’est donc par une confrontation évolutive entre données de terrain et cadres théoriques mobilisables que l’Itinéraire méthodologique m’a permis de saisir la complexité des relations socio-écologiques dans la conservation de la biodiversité au sein d’un espace agricole.