C. Pineira and . Maurice, Tournier signalent l'association des deux, novlangue et langue de bois, à partir de 1978, date à laquelle l'expression « langue de bois » commence véritablement à se généraliser, comme Hausmann en fait aussi la supposition pour sa part, p.9

. Ibid, 12 : « À l'exception de l'hapax Miloszien, nous n'avons rien trouvé dans les années 50? ». Pour « l'hapax Miloszien

C. Mi?osz, ne parle pas « de langue de bois à propos d'un lieutenant de l'armée nationale de la RDA », comme le dit à tort Hausmann (p. 95), mais utilise l'adjectif hölzern (en bois) comme attribut du complément d'objet Sprache dans la phrase suivante : « Simrock fand seine Sprache hölzern, La Pensée captive. Essai sur les logocraties populaires, Gallimard, coll. « Folio essais, p.138, 1953.

, Cette lexicalisation se produit dans le contexte du déclin et de l'éclipse du marxisme d'État soviétique qui a admirablement su rendre visible un phénomène pourtant non spécifiquement marxiste, ni même spécifiquement politique : il a précédé le marxisme, lui a survécu

. Toutefois and . Du-référent-marxiste, s'il a permis l'émergence de l'expression adéquate à un phénomène dépourvu d'étiquette avant elle, contribue à sa dilution : son sens s'est affaibli aujourd'hui au point qu'on perçoit mal la spécificité du phénomène qu'elle désigne pourtant avec une grande efficacité

, L'expression naturelle « langue de bois » est le doublon d'une notion artificielle, créée de toutes pièces en 1948 : la novlangue (newspeak) de George Orwell

, L'expression « langue de bois » n'est pas d'origine polonaise, ni russe, langues dans lesquelles elle n'existe pas à l'état de lexie. C'est une création du

C. Pineira and M. Tournier, De quel bois?, vol.32, p.100