L'ouvrage vise à mieux appréhender comment les organisations culturelles articulent, chacune à leur manière, l'individuel et le collectif, le singulier et le commun. Il se focalise sur les structures ou dispositifs qui jouent un rôle essentiel d'accompagnement ou d'intermédiation pour des projets artistiques ou culturels à visée professionnelle et de taille modeste en France (coopératives, friches, tiers-lieux culturels, réseaux professionnels, projets culturels de territoire...). Il explore plus précisément les rapports entre soutien à l'identité propre des projets et coordination de la pluralité des acteurs qu'ils impliquent. Sans que ce soit exclusif, les cas signalés renvoient plutôt aux branches culturelles artisanales – notamment spectacle vivant et arts plastiques. L'approche s'appuie sur l'observation et l'analyse d'un ensemble de situations concrètes, adossées à des références contextuelles et théoriques qui les problématisent. Elle n'implique pas une connaissance préalable des thèmes abordés, tout en proposant des perspectives d'approfondissement aux lecteurs qui en sont plus familiers. Les groupements culturels coopératifs apparaissent alors exemplaires d'un régime général de fonctionnement – le régime communautaire de singularités. Celui-ci s'avère en phase avec les évolutions sociologiques et technologiques actuelles, tout en expérimentant les possibilités et les limites d'une démocratie culturelle qui se nourrit autant de pragmatisme que d'idéalité.